Les grands noms de l'outdoor se mobilisent pour la nature dans un shooting très trash !

Ils sont trailers, grimpeurs, skieurs, apnéistes, parapentistes, vététistes, alpinistes, watermen... La nature est leur terrain de jeu, leur passion, mais aussi leur cadre de travail quotidien, puisque ces disciplines, ils les pratiquent tous à haut-niveau.

Le problème est sous leurs yeux, tous les jours, en permanence. Ils en sont les témoins clé.
Chaque jour un peu plus, ils voient leur environnement se dégrader. Conscients que dans une société de consommation comme la nôtre, personne n’est blanc comme neige et qu’eux aussi ont un impact, ils ne peuvent malgré tout se résoudre à regarder la planète bleue devenir chaque seconde un peu plus grise. Cette « bouteille à la mer », emplie de messages, ils la partagent aujourd’hui dans un élan commun, positif, enthousiaste.

Fin 2019, 10 athlètes de haut-niveau*, dont la super star du trail Kilian Jornet et le champion Olympique de skicross, Jean-Frédéric Chapuis, se sont réunis, bénévolement, à l’appel du freeskieur Mathieu Navillod, pour un shooting un peu « trash ».
Chacun a délaissé ses activités, ses entrainements, le temps d’un rendez-vous... dans une déchetterie. Au Groupe Sclavo Environnement plus précisément, à Fréjus, dont le métier est de co-construire une économie circulaire, vertueuse et décarbonée pour que nos déchets d’aujourd’hui deviennent nos matières premières et nos énergies de demain. « Il s’agit d’un projet cool, indépendant, spontané, qui sans se prendre la tête, délivre un message positif » se réjouit Jimmy Humphreys responsable communication et développement de Sclavo Environnement.

 

À la mise en scène, le photographe Dom Daher, spécialiste de l’outdoor et des action sports, a imaginé ce que risquait devenir le terrain de glisse de chacun si on ne fait rien. Une vision post-apocalyptique à travers 30 clichés qui donnent à réfléchir et envie d’agir...

 

* Kilian Jornet (trail, ski-alpinisme), Liv Sansoz (escalade, alpinisme, parapente), Mathieu Navillod (freeski), Stéphane Tourreau (apnée), Laurie Renoton (trail), Romain Raisson (parapente, freeski), Jean-Frédéric Chapuis (skicross, VTT), Zébulon (alpinisme, parapente), Rico Leroy (waterman), Emelie Forsberg (trail).

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La solution est entre nos mains chaque jour. Les athlètes s’y emploient :

 

« Faire attention : pour que lorsque la neige fond, la nature soit propre dessous. Pour ça, il suffit de ne rien jeter ». Jean-Frédéric Chapuis, champion olympique de skicross.

 

« On fait beaucoup de choses mal. Si on se rééduque, à notre tour, nous rééduquerons nos enfants ». Romain Raisson, skieur et parapentiste.

 

« Ce n’est qu’en développant d’abord notre être et notre lien à la nature que nous (re)prendrons conscience de son importance et que nous créerons des actions ». Stéphane Tourreau, vice-champion du monde d’apnée.

 

« Se poser à chaque fois la question essentielle du : « est-ce que j’en ai vraiment besoin ? » Continuer de vivre bien sûr mais en le faisant en conscience ». Liv Sansoz, championne du monde d’escalade, alpiniste et parapentiste.

 

« La notion d’écologie n’est pas forcément contraire à celle de plaisir. Tout est dans l’équilibre et ce n’est pas forcément un objectif compliqué à atteindre ». Zébulon, alpiniste et parapentiste.

 

« La terre, on pourra toujours la souiller, elle a vécu tant de chaos qu’elle s’en remettra. Mais c’est notre avenir à nous, les humains, qui est en jeu. Chacun a un rôle, et on n’en fera jamais assez ». Rico Leroy, waterman.

 

 

« On a tous des efforts à faire, un minimum. Car en matière de protection de l’environnement, même les plus petits gestes sont utiles ». Laurie Renoton, traileuse, skieuse et vététiste.

 

 

«On a créé des montagnes de poubelles, mais en triant et en recyclant, on peut les réduire considérablement. Rien n’est perdu ». Kilian Jornet, star du trail et du ski-alpinisme.

 

 

« Si je ne faisais rien, ce serait une honte. On n’est pas les plus riches, ni les plus malins, mais on peut essayer de faire bouger les choses ». Mathieu Navillod, freeskieur.

 

 

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Les infos clé du recyclage en France :

  • En 2016, nous avons produit 4,6 tonnes de déchets par habitant. Les ménages ont produit 9% de l’ensemble des déchets français. Que deviennent-ils? 65% partent en recyclage; 29% en élimination ; 6% en valorisation.

  • Le recyclage approvisionne 66% de l’industrie papetière, 50% de l’industrie de la sidérurgie, 58% de l’industrie du verre et 6% de la plasturgie.

  • 21 millions de tonnes de CO2 sont évités par le recyclage, l’équivalent de 100% des émissions annuelles du transport aérien français ou 18% des émissions annuelles du parc automobile français, 113 TWH (térawattheure) évités, soit l’équivalent de 16 réacteurs nucléaires en France.

  • 17 millions de tonnes de matières premières économisées.

  • 11 millions de barils de pétrole évités par la valorisation énergétique,

  • Le recyclage des ferrailles en France représente l’équivalent de 1277 Tours Eiffel.

  • Papier, chiffons, bois, aluminium, plomb, pneus, verre, cuivre... Tout ou presque se recycle. Et se revalorise. Un exemple en détail ? Les piles dont le taux de valorisation est de 78,4%. Pour 1 tonne de piles alcalines, on récupère ainsi 260 kg de zinc et composés de zinc, 330 kg d’alliages à base de fer et nickel et 180 kg de métaux divers comme le cobalt ou le plomb. Ces métaux sont ensuite réutilisés pour la fabrication d’objets de la vie courante comme des gouttières en zinc, des couverts en acier inoxydable, des bornes anti-stationnement, des articles de quincaillerie, des tôles de voitures, des coques de navires ou encore de nouvelles batteries (nickel) ou des composés pour panneaux photovoltaïques (Cadmium)

Source : ADEME & FEDEREC
Le reportage complet est à retrouver sur neufdixieme.com