Prévenir les méfaits du soleil en hiver : la campagne de sensibilisation du SNDV et de l'ESI

Les méfaits de l’exposition au soleil en hiver sont parfois sous-estimés ou méconnus par les Français. C’est pourquoi le Syndicat National des Dermatologues-Vénéréologues (SNDV) et l’Ecole de Ski Internationale (ESI) lancent pour la seconde année une campagne saisonnière de prévention sur le sujet.

"Faire prendre conscience des effets du rayonnement solaire en montagne au plus grand nombre en prodiguant des conseils de vigilance pour mieux se protéger et que le soleil reste un ami, tel est aujourd’hui l’objectif de cette action de sensibilisation", commence le syndicat dans un communiqué de presse. 

"Contrairement aux idées reçues, les rayons du soleil ne sont pas moins dangereux pour la peau durant l’hiver. A cette période, les rayons UVB sont certes plus modérés mais les rayons UVA, qui sont les plus dangereux, continuent d’être tout aussi présents", poursuivent les médecins.

L'ESSENTIEL

  • Une surexposition au soleil peut entraîner des cancers de la peau et un vieillissement accéléré. 
  • Lors des vacances d'hiver à la montagne, les Français ont tendance à ne pas se protéger assez du soleil. 
  • Le Syndicat National des Dermatologues-Vénéréologues (SNDV) et l’Ecole de Ski Internationale (ESI) lancent donc pour la seconde année une campagne saisonnière de prévention sur le sujet.

 

Vacances d’hiver à la montagne : plusieurs facteurs amplifient les effets néfastes du soleil

Il est également important de rappeler qu’en hiver à la montagne, plusieurs facteurs amplifient les effets néfastes des UV sur la peau et augmentent d’autant le risque de cancers cutanés et de vieillissement prématuré : 

- en altitude, l'intensité solaire est plus élevée qu’en plaine car l'atmosphère est plus fine et filtre donc moins le rayonnement solaire. La quantité d’UV augmente ainsi de 10 % tous les 1.000 mètres de dénivelé et leur intensité est 30 % plus élevée en montagne qu’à la plage. 

- La réverbération du soleil sur la neige fraîche augmente le rayonnement UV jusqu'à 80 %, contre seulement environ 15 % sur le sable, 25 % pour l’écume de mer et seulement 10 % pour les pelouses ou le sol. 

- Le froid à la montagne diminue la sensation de chaleur ressentie lors d’une exposition au soleil et laisse souvent s’installer un sentiment de sécurité face au rayon UV. 
 
Par ailleurs, les Français ont tendance à ne pas protéger leur peau du soleil en hiver sous prétexte que le manteau, le pantalon et les bottes de neige protègeraient tout le corps des rayons. "Et même si les skieurs portent le plus souvent un casque, un masque oculaire anti-UV et parfois une cagoule protégeant le bas du visage, ils deviennent plus vulnérables lors des pauses déjeuners en terrasse, où ils se dévêtissent pour s’exposer aux heures les plus ensoleillées de la journée", complète le Syndicat National des Dermatologues-Vénéréologues (SNDV).

"Un autre risque majeur concerne les pratiquants de ski de fond ou de promenades en raquettes, qui négligent souvent le port d’un casque ou d’une cagoule et qui exposent ainsi plus largement la peau de leur visage aux rayonnements solaires", soulignent encore les professionnels de santé.